C’est un élément rarement pris en compte lorsque l’on évoque le réchauffement climatique entraînant une montée du niveau des océans liée à la fonte des calottes polaires, aux ondes cycloniques et à la dilatation des océans. Pourtant les maisons côtières sont particulièrement vulnérables à cet effet. La montée des océans élève bien sûr le niveau de l’eau mais, à la faveur de tempêtes ou de grandes marées, provoquent des inondations permanentes. Celles-ci menacent donc un grand nombre de maisons côtières. Une ONG américaine a fait une évaluation qui fait froid dans le dos.
L’organisation à but non lucratif (ONG), « First Street Foundation », qui évalue l’impact de l’élévation du niveau de la mer et des inondations, a présenté un rapport qui a fait du bruit. L’organisation a inclus 3,7 millions de propriétés côtières dans tous les États situés en littorale des États-Unis allant du Maine au Mississippi. « First Street Foundation » a ainsi évalué que les pertes de valeur cumulées de ces maisons côtières monteraient à 15,8 milliards de dollars.
Ce sont les maisons côtières situées en Floride qui sont les plus affectées par la montée des océans. Dans cet État, entre 2005 et 2017, l’État a déjà perdu 5,4 milliards de dollars en valeurs relatives à ces maisons. Suivent ensuite les États du New Jersey et de New York parmi les plus touchés. C’est la ville d’Ocean City qui paie le plus lourd tribu avec 530 millions de dollars de pertes.
Dans son rapport, l’ONG américaine conclu que : « Du Maine à la Floride en passant par la côte du golfe, nous avons observé le même phénomène. L’augmentation des inondations dues aux marées a entraîné une perte d’appréciation de la valeur des maisons. Nous prévoyons que cette tendance se poursuivra non seulement dans les années à venir, mais qu’elle s’accélérera parallèlement à l’accélération du rythme d’élévation du niveau de la mer ».
Aucune projection n’a été donnée pour les années à venir, mais comme le démontre le rapport, il est évident que le phénomène de perte de valeur des maisons côtières s’accélère. Les États-Unis, plus gros pollueur de la planète par habitant, n’ont cependant pas vraiment de politique visant à réduire leurs émissions de CO2, de CH4, etc…
Son actuel président étant même dans une certaine forme de déni par rapport au réchauffement climatique. Il est donc possible que la prise de conscience de changement vienne davantage de la part des assureurs, que des politiques. Vous pouvez consulter un outil qui permet de visualiser l’impact de la montée des océans.